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(fr) Courant Alternative #351 (OCL) - France-Asile, Gaîté Lyrique et MNA: sans frontières!

Date Tue, 1 Jul 2025 17:51:28 +0100


Après France-Travail ... France-Asile! ---- C'est un dispositif créé par la loi Darmanin de janvier 2024, la création de pôles territoriaux «France Asile» dont le premier site pilote vient d'ouvrir à Cergy-Pontoise, dans les locaux de la préfecture. Le but est de concentrer les services: la préfecture, pour l'enregistrement de la demande d'asile; l'OFII (office français de l'immigration et de l'intégration) pour l'attribution des conditions d'accueil et l'évaluation de la vulnérabilité des personnes; l'OFPRA pour le traitement de la demande d'asile via notamment des entretiens. L'objectif affiché par l'État est d'accélérer les démarches et le cas échéant de délivrer au plus vite des OQTF. Or, cela pose des problèmes sérieux dans la confidentialité des demandeurs d'asile et dans le traitement administratif de leurs données. Normalement, l'OFPRA doit être indépendante et partir d'une feuille blanche dans l'évaluation de la demande d'asile. Ça ne sera plus le cas avec «France Asile», car des éléments de dossier pourront circuler entre les différents services qui sont dans le même bâtiment. Ce mélange aux effets délétères pour le droit d'asile se rencontre déjà dans les CRA ou les zones d'attente. Aussi, depuis 2016, 40% des demandes d'asile sont traitées en «procédure accélérée» c'est-à-dire que les demandeurs peuvent être convoqués sans délai à l'entretien personnel sur la base de leurs seules premières déclarations, sans pouvoir les préciser ou les corriger en amont, avec un risque élevé de rejet de la demande. Avec France-Asile, cette tendance va s'accélérer.

Source: Collectif Asile IDF

Des nouvelles de l'occupation de la Gaîté Lyrique

Nous en avions parlé dans ces colonnes que le collectif des Jeunes du Parc de Belleville avait occupé cette salle municipale pour réclamer des solutions de logements pérennes. Après 3 mois de mobilisations, l'expulsion a eu lieu le 18 mars dernier - en plein Ramadan. Les flics ont foncé dans le tas et gazé les jeunes et les soutiens - qui s'étaient rassemblés pour faire un barrage entre les jeunes et les policiers. Durant cette opération policière, 25 jeunes ont reçu des OQTF. Des recours administratifs ont été engagés et les dates d'audiences commencent. À suivre. La fin de cette mobilisation rime aussi pour beaucoup à un retour à la rue. Les jours après l'expulsion de la Gaîté Lyrique, un campement d'une centaine de tentes a été installé sur l'île Saint-Louis. Il a été évacué. Aussi un campement de plus de 200 personnes était présent dans le 19ème arrondissement. Il vient de se faire expulser également.

Source: collectif des jeunes du parc de Belleville

La circulaire Retailleau ...

Le nouveau chef de la «droite républicaine» profite de son pouvoir de ministre de l'Intérieur pour chasser dans les terres de l'extrême droite et multiplier les discours et les mesures xénophobes. Au mois de janvier, il a écrit une nouvelle circulaire sur les régularisations des sans-papiers. Elle remplace la circulaire Valls de 2012 qui permettait à environ 30 000 personnes d'être régularisées chaque année au titre du travail. Une circulaire est une injonction donnée au préfet, autrement dit un ordre qui est exécuté par toute la chaîne de commandement et d'obéissance de l'État. Est prévu: une forte restriction de la régularisation par le travail, en dehors des métiers dits en tension, mais dont la liste n'est pas encore faite ou appliquée; un durcissement des conditions de maîtrise de la langue et d'assimilation des valeurs de la république pour la reconduction de la plupart des titres de séjour; l'obligation de justifier de 7 ans de présence effective en France (au lieu de 5) pour une demande de régularisation; un durcissement des mesures d'expulsion et de rétention qui rejoint la proposition de loi du Sénat (voir plus bas). Pour résumer l'esprit de la circulaire, la régularisation par le travail devient de plus en plus difficile incitant le travail au noir et l'exploitation renforcée des sans-papiers. Ainsi s'attaquer aux sans-papiers, c'est aussi s'attaquer aux conditions de travail pour les tirer vers le bas et faire pression finalement sur tous les travailleurs. Avec ou sans papiers, tous unis contre les patrons et l'État!

Source: Le Monde

...Suivie de près par les propositions de loi du Sénat

Côté législatif, le Sénat vient de voter, mi-mai, une proposition de loi pour retirer aux associations présentes dans les CRA, leur mission de conseil juridique comme la Cimade, France Terre d'Asile, etc. La mission serait confiée à l'OFII qui dépend du ministère de l'Intérieur. Et Retailleau - ancien chef de file des sénateurs LR - de déclarer au sujet de ces associations: «elles outrepassent leurs missions et les retournent en réalité contre l'État en entravant son action par pur militantisme». L'alliance des sénateurs centristes et de droite reproche le nombre important de recours qui engorgent les tribunaux. Si la loi passe, elle sera effective au 1er janvier 2026. Reste le passage à l'Assemblée nationale avec une «procédure accélérée» d'examen activée par le gouvernement. Cette proposition de loi fait partie d'un triptyque d'initiatives des sénateurs LR sur l'immigration ces dernières semaines. L'une d'elles vise à étendre la durée maximale de rétention dans les CRA de 90 à 210 jours aux étrangers condamnés pour un crime ou un délit puni d'au moins cinq ans d'emprisonnement. L'autre à conditionner l'octroi de certaines prestations sociales aux étrangers à une durée de résidence en France d'au moins deux ans.

Source: Infomigrants

Coordination nationale des MNA et actions lilloises

Début mai à Lille, cinq collectifs de MNA (mineurs non accompagnés) se sont rassemblés pour coordonner leurs actions. Il y avait déjà eu une première réunion à Paris, en septembre dernier à l'initiative des jeunes du Parc de Belleville. Cette fois, c'est le collectif des «jeunes en recours des Bois-Blancs» (un quartier lillois) qui invitait. L'idée de cette coordination est d'échanger avec d'autres jeunes constitués en collectif venus de Rouen, Toulouse, Tours, Paris. Au total une centaine de personnes ont discuté. Voici une des déclarations faites à l'issue de ces rencontres politiques: «ce week-end a été l'occasion de partager nos espérances. Nous invitons les jeunes, les enseignants, les habitants, ainsi que toute la population à lutter avec nous». À suivre.

Le collectif des MNA de Lille est né suite à un campement de plusieurs mois d'environ 70 jeunes dans un parc urbain où les jeunes organisaient des actions avec des soutiens des riverains, des associations, des syndicats. En novembre dernier, la lutte a payé et l'État leur a proposé des solutions de logements, mais pas tout le temps proches de Lille et sans forcément de scolarisation.  Des actions de mobilisation sont toujours en cours, notamment vis-à-vis du Rectorat. À noter que le département du Nord est celui qui accueille le plus de MNA en France: 528 en 2024. Toujours à Lille, après la fin de la trêve hivernale mi-avril, une quarantaine de MNA se sont retrouvés à la rue. Ils se sont rassemblés devant la mairie de la ville, fin avril, au moment d'un conseil municipal. Une partie d'entre-eux étaient logés par une paroisse, mais les bénévoles ont décidé de suspendre le logement pour dénoncer l'inaction de l'État. La mobilisation a fonctionné puisqu'ils ont été pris en charge par la préfecture les jours suivants.

Source: France 3 Hauts-de-France

Des nouvelles des salariés de RSI

On en a longuement parlé dans ce journal, de ce piquet de grève qui a duré un an, du 7 novembre 2021 au 26 novembre 2022. Il était mené par des travailleurs sans-papiers embauchés par une agence d'intérim à Gennevilliers, spécialisée dans le bâtiment. 34 de ces grévistes se sont constitués en partie civile pour attaquer les responsables de l'agence RSI, mais aussi le PDG de la holding possédant RSI depuis janvier 2020, le groupe BELVEDIA. Le Tribunal judiciaire de Nanterre vient de rendre son verdict et les anciens grévistes sont reconnus comme des victimes. Sont reconnus coupables: la gérante de l'agence de Gennevilliers qui écope de 5 mois de prison avec sursis et deux «apporteurs d'affaires» condamnés à un an et demi avec sursis, le tout assorti d'amendes de plusieurs milliers d'euros. Les sociétés poursuivies ont également été condamnées, notamment RSI Gennevilliers à 250 000 euros d'amendes. Toutefois, plusieurs problèmes subsistent qui font que c'est une victoire partielle. Primo, l'argent des amendes ira à l'État et non aux anciens grévistes. Pour les indemnités, c'est une autre audience qu'il faudra faire au conseil des prud'hommes. Secundo, les vrais responsables et bénéficiaires du travail des sans-papiers ne sont pas inquiétés: le PDG de la holding a été relaxé tandis que les entreprises utilisatrices de la main-d'oeuvre n'ont même pas été poursuivies. Finalement, seules les personnes en fin de chaîne de l'agence RSI sont condamnées (et avec qui les travailleurs avaient finalement un lien de proximité) ce qui est une injustice. Tertio, la régularisation n'est toujours pas acquise. Cela doit être décidé par la préfecture de Nanterre. Le combat continue!

Source: communiqué du CTSPV

L'État doit prendre en charge les frais de transport de tous les demandeurs d'asile

C'est le rappel fait par le Conseil d'État par un jugement du 6 mai dernier, car encore aujourd'hui, 25% des demandeurs d'asile ne sont pas pris en charge par le dispositif national d'accueil. Ces personnes doivent payer leurs frais de transport pour les rendez-vous administratifs, notamment à l'OFPRA ou à la CNDA. Pour rappel, les personnes déjà prises en charge pour ces frais (75% des demandeurs d'asile) sont dans des centres d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) ou dans les hébergements d'urgence pour demandeurs d'asile (HUDA) - gérés par des opérateurs mandatés par l'État. Les personnes qui ne sont pas encore prises en charge vivent dans des structures de premier accueil des demandeurs d'asile (SPADA) - gérées par l'OFII - ou vivent chez des proches, voire à la rue. Selon la Loi, un demandeur d'asile ne peut pas travailler pendant les six premiers mois de son arrivée en France et le montant de l'ADA (allocation pour demandeurs d'asile) n'est que de 190 euros/mois pour une personne seule. On comprend l'importance de la prise en charge des frais de transport par l'État. Mais bon, la décision du Conseil d'État n'est pas contraignante, donc la situation ne risque pas de s'arranger.

Source: Infomigrants

Quartier général des sans-papiers

C'est une initiative de Droits devant!!, un collectif né en 1995, pendant le mouvement des sans-papiers. Il se bat notamment contre le racket et l'injustice fiscale que subissent les travailleuses et travailleurs sans papiers. L'initiative réunit environ 50 associations, des comités de sans-papiers, des syndicats et des partis politiques. Il nous est paru intéressant de faire suivre leur appel à mobilisation, tant cela rappelle l'usage des sans-papiers par le capitalisme.

«Face à l'extrême droitisation du gouvernement notamment envers les sans-papiers, nous organisons un «Quartier Général des sans-papiers» le samedi 12/04. Depuis plusieurs mois, des déclarations venant du patronat confirment ce que nous savons déjà depuis longtemps, à savoir qu'il manque en France des centaines de milliers de postes à pourvoir dans les principaux domaines de la restauration, du nettoyage, du BTP, de la sécurité, des livraisons a domicile, de l'aide à la personne et aux handicapés, gardes d'enfants... Une main-d'oeuvre qui ne cesse de s'amplifier. Or, ces emplois en tension permanente sont pourvus depuis des décennies par les quelques 700 000 travailleur(e)s sans-papiers qui vivent en France, maintenus dans le non-droit par chaque gouvernement depuis plus de 40 ans. Si ces travailleur(e)s sans-papiers se mettaient ensemble en grève ne serait-ce qu'un mois, ce sont des pans entiers de l'économie française qui s'écrouleraient.

Il faut régulariser ces travailleur(e)s sans-papiers, surexploités par des patrons sans scrupules et des gouvernants pour qui cette main-d'oeuvre à très bon marché, qui remplit les caisses de l'économie française, est une aubaine, au détriment de la dignité de ces centaines de milliers d'esclaves des temps modernes. Les travailleur(e)s sans-papiers, loin de leur terre et de leurs proches, continuent leur combat contre l'oppression, pour l'égalité des droits et leur régularisation».

Source: Droits devant!!

https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article4479
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